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Les entreprises de traitement de surface évoluent encore trop dans une économie linéaire
Veerle Vincken, Manager VOM

Les entreprises de traitement de surface évoluent encore trop dans une économie linéaire

Nous vivons dans un monde où les matières premières sont limitées. La fermeture des cycles matériels est donc une priorité pour les décideurs à tous les niveaux. De plus en plus, un sous-traitant devra démontrer qu’il produit de manière « circulaire et durable ». Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement pour le traitement de surface et, plus important encore, comment s’y prendre en tant qu’entrepreneur ? En tant qu’association professionnelle technique, VOM estime qu’il est important de fournir à ses membres des outils pour mettre en œuvre ces idées dans leurs entreprises.

Le traitement de surface est omniprésent : la peinture d’une voiture, le chromage des robinets, la couleur de votre smartphone, les profilés de fenêtres en laqués aluminium, les articles ménagers, les outils de travail, les ponts… : la liste est loin d’être exhaustive. Derrière cette finition « si évidente » se cachent des technologies complexes. Pas d’industrie sans traitement de surface ! Dans le monde du revêtement, nous ressentons encore souvent une certaine hésitation à prendre des mesures en faveur de l’entreprise circulaire. Les gens ne savent pas par où et comment commencer.

En termes simples, ce que nous voyons dans les entreprises de traitement de surface, c’est qu’elles achètent des matières premières (matériau et énergie), transforment leur propre matériau ou celui de leur client en effectuant quelques opérations mécaniques, appliquent un revêtement pour la protection ou pour des raisons esthétiques, puis livrent ces produits finis sur le marché. La pensée durable dans l’industrie du traitement de surface consiste plutôt à traiter plus de m² ou de kg avec moins de matériaux et moins d’énergie afin d’obtenir une durée de vie encore plus longue. Il n’est actuellement pas techniquement possible de retirer un revêtement du produit et de le réutiliser. Nous consommons des matières premières et des minerais terrestres, mais ne rendons (encore) rien à Mère Nature.

Il en va différemment des entreprises manufacturières classiques, qui peuvent concevoir leurs produits de manière aussi « circulaire » que possible dès la planche à dessin. Les luminaires d’ETAP, membre de la VOM, qui sont proposés aux clients en tant que « Light as a Service » et les « produits pour fenêtres et façades certifiés C2C » de Schüco en sont de bons exemples. L’application de la norme européenne CEN/TC 350 – « durabilité des ouvrages de construction » peut donner un nouvel élan pour rendre l’économie circulaire obligatoire dans l’industrie sidérurgique et dans le secteur de la construction. Une norme de conception telle que la norme ISO 59020 oblige également les entrepreneurs à aller dans ce sens. En utilisant les normes ci-dessus, le renversement de la charge de la preuve sera introduit dans l’industrie manufacturière. Les transformateurs et les producteurs devront démontrer l’origine de leurs produits et ce, tout au long de la chaîne de valeur. 

Du reste, l’impact écologique et social doit également être transparent. En tant qu’entreprise, vous êtes actuellement très isolé lorsqu’il s’agit d’obtenir ces données. Un galvaniseur doit savoir, par exemple, d’où vient le zinc. Dans quelles conditions le minerai de zinc est purifié ou enrichi avec d’autres éléments d’alliage. Les fournisseurs ont toujours manqué de transparence dans la mise à disposition de ces données, mais ils ont lancé fin 2021 un projet intensif au sein de l’Association internationale du zinc, dont nous pouvons attendre les premiers résultats au cours du quatrième trimestre de 2022.

L’entrepreneuriat circulaire n’est possible que si vous vous fixez un objectif en tant qu’entreprise. La convention de la chaîne de construction métallique contiendra des accords collectifs concrets visant à réduire les émissions de CO2 et d’autres substances nocives liées à la construction métallique, à réduire l’utilisation de matières premières primaires et à promouvoir la construction circulaire par la réutilisation des éléments de construction et le recyclage de l’acier. La conception de solutions énergétiques dans le processus de production est également un incitant important pour adopter avec les clients des mesures en faveur de la circularité. Où se situe la valeur ajoutée circulaire pour votre organisation ?

Découvrez-le et suivez Circle Speed, un programme d’apprentissage de 30 heures mené par werecircle et UHasselt, avec le soutien de VLAIO. Ou n’hésitez pas à vous adresser à un membre de l’équipe de werecircle pour voir quelle approche vous convient le mieux.    

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